lundi 28 janvier 2013

Houston: the Birthplace of Texas

Il devient de plus en plus difficile d'effectuer des visites intéressantes à moins d'une heure et demie de voiture autour de Houston... Mais il en reste quelques unes! Ce samedi, je suis allée visiter Washington-on-the-Brazos, un haut lieu de l'histoire du Texas.
 
Très rapidement, il faut savoir que le Texas a été dominé par plusieurs grandes puissances successives: d'abord par la France (mais très localement, très brièvement, et ça ne s'est pas bien terminé pour les Français), puis par l'Espagne (pendant plus de 100 ans), puis par le Mexique. Mais la domination mexicaine ne plaisait pas tellement aux Texans, du coup, ils ont fait la révolution et ils ont gagné. Par la suite, le Texas a été un état indépendant pendant une dizaine d'années, avant que les Texans ne demandent à être rattachés aux États-Unis.
 
C'est à Washington on the Brazos que la déclaration d'indépendance a été rédigée, quelques mois avant que les troupes texanes ne l'emportent sur les troupes mexicaines. C'est pour cela que cette petite ville est surnommée "the birthplace of Texas".

Bon, tout ça c'est bien joli, mais aujourd'hui à Washington on the Brazos, on peut visiter quoi?

Déjà, on peut voir Independance Hall, qui ne présente strictement aucun intérêt à part un prétexte pour se faire raconter l'histoire de l'indépendance du Texas, et pour rigoler un peu en découvrant ce que les Américains font de leurs vestiges. Cette cabane est la deuxième réplique de la cabane où a été rédigée la fameuse déclaration.
La cabane originale a été détruite. Une première réplique a été construite sur le site, mais à l'époque, on ne se préoccupait pas trop de la précision historique: ils ont donc construit une cabane à un endroit approximatif et de dimensions approximatives. Quelques années plus tard, ils se sont dit que ce n'était pas très sérieux et ils ont tout rasé pour faire quelques fouilles. Cette nouvelle réplique est donc bâtie sur les fondations de l'originale (ouf!). Par contre, on n'a pas la moindre idée de la configuration des lieux (nombre de fenêtres ou de pièces à l'intérieur) car les écrits des gens qui étaient sur place à l'époque ne concordent pas du tout (gageons qu'ils étaient plus concentrés sur la déclaration d'indépendance que sur le nombre de fenêtres).

 

Pendant la visite, le guide a bien repéré que j'avais un (gros) accent et m'a demandé d'où je venais (ça ne rate jamais). Quand je lui ai répondu, il s'est empressé d'ajouter que la France était le premier pays (et un des seuls) à avoir reconnu le Texas comme état indépendant. On peut en voir les vestiges sur l'ancienne ambassade du Texas à Paris, place Vendôme. Aujourd'hui, bien sûr elle n'existe plus, mais il reste une plaque:

Fichier:Plaque Ambassade du Texas, 1 place Vendôme, Paris 1.jpg


Bref, c'était un morceau d'histoire du Texas bien sympathique à apprendre, mais côté spectaculaire, ce n'était pas grandiose: wikipedia m'aurait renseignée de la même façon...
 
Un peu plus loin par contre, on peut visiter la ferme d'Anson Jones, le dernier président de l'état du Texas. Il habitait là avec sa femme, ses 4 enfants, sa belle soeur et probablement sa soeur. Ils avaient également 5 esclaves pour faire tourner la ferme puisqu'ils vivaient en quasi-autarcie. Des volontaires font visiter la ferme, et nous permettent de nous initier à des activités de l'époque.

La maison vue de l'extérieur: le "vide" central, c'était pour les
 jours où il faisait trop chaud pour se tenir à l'intérieur.
 

La chambre des parents: le petit lit sous le plus grand, c'est pour
un jeune enfant de 8-10 ans. Le bébé dort dans un berceau,
et les deux plus âgés ont leur chambre.

Par crainte des incendies, les cuisines étaient situées dans une cabane à l'extérieur de la maison. Quand je suis rentrée dedans, une dame préparait un repas traditionnel pour les guides et les volontaires, avec les moyens de l'époque, c'est à dire dans la cheminée: du porc bouilli, du pain de maïs et des légumes que je n'ai pas su identifier.

Ça avait l'air bon. Rustique, mais bon.
 
Un peu plus loin, un monsieur faisait des démonstrations de menuiserie. Il a insisté pour que je m'essaye à cette activité, et une touriste américaine a tenu à me prendre en photo: me voilà donc en pleine action!

C'est beaucoup plus facile que ça en a l'air!
 

Là, c'est le quartier des esclaves: moins chic que chez les maîtres...

C'était finalement une visite assez sympathique quoi que pas franchement indispensable même si elle m'a permis de recoller quelques morceaux de l'histoire du Texas.



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Youhou: réussi à desactiver les captcha! Que cela ne vous empêche pas de signer vos commentaires (même avec juste une initiale), sinon, je risque de ne pas vous reconnaître...